Ce texte est tiré de notes préparées par mon collègue Jean-Claude Méthot du département de génie chimique dans le cadre du cours GCH-10144. Je les ai transcrites en HTML et les reproduis ici avec sa permission. Denis Poussart.

 

 

 

REMARQUES CONCERNANT LA PRESENTATION D'UNE CAUSERIE

Trop souvent, les résultats d'un bon travail demeurent ignorés ou incompris parce que dans leur présentation, on n'a pas réussi à en faire ressortir les traits essentiels. Dans bien des cas, le conférencier aurait pu éviter cette fâcheuse conséquence s'il avait observé quelques règles bien simples.

 

Le but de ce texte est de proposer quelques principes élémentaires d'élocution, dont les quatre catégories principales sont les suivantes:

 

 


Le comportement du conférencier

Puisque la première impression qui s'empare d'un auditoire est influencée par l'apparence du conférencier, il est très important que ce dernier ait l'air détendu, confiant en lui-même et bien équilibré. Si le conférencier ne divulgue lui-même qu'il est nerveux, personne ne le saura ni même ne s'apercevra que ses genoux tremblent, que son coeur palpite ou que son estomac le trouble! Cependant, les conférenciers inexpérimentés ont tendance à extérioriser leur nervosité par des maniérismes parmi lesquels on trouve:

 

De grâce, évitez ces maniérismes!

 


La voix

La plus importante partie d'une causerie est l'intonation du conférencier. Un manque de confiance en soi, un matériel inadéquat ou une préparation négligée sont souvent des causes qui induisent le conférencier à ignorer son auditoire en ne lui parlant pas compréhensiblement. Les règles qui suivent pourraient être très utiles à un orateur qui souhaite maîtriser sa voix.

 

Le volume

Si le conférencier regarde la personne la plus éloignée et ajuste le volume de sa voix pour que cette personne puisse l'entendre convenablement, le volume devrait être juste. Il ne faut pas oublier qu'un timbre de voix trop faible rend vos expressions inefficaces parce que trop d'effort de compréhension s'impose tandis que le contraire (timbre trop élevé) fait souvent naître des maux de tête.

 

Le débit

La vitesse avec laquelle les mots se succèdent est également très importante. Fréquemnent, un conférencier parle trop vite pour que son auditoire puisse suivre avantageusement le sens de son discours, l'attention étant trop concentrée au discernement des mots dont le commencement et la fin sont indistincts. Ce qui arrive dans une telle situation, c'est que l'auditeur cesse tout simplement d'écouter. L'orateur doit considérer comme extrêmement importante la nécessité de débiter son texte de façon ni trop expéditive, (ce qui le rend difficile à assimiler) ni trop lente parce qu'il deviendra monotone, ennuyeux et endormant.

 

L'intonation de la voix

On attache aussi beaucoup d'importance à l'intonation de la voix. Un conférencier peu enthousiaste transmettra à ses auditeurs une sensation d'ennui beaucoup plus rapidement qu'il ne réussira à les convaincre de ses idées qu'il voudrait faire leurs. Il lui est fortement recommandé d'avoir constamment à l'esprit l'idée qu'il est effectivement en face d'un auditoire constitué d'un certain nombre d'individus plutôt que d'un groupe unique. Cette pensée soutenue influencera favorablement le ton de sa voix. Tout en combattant la monotonie, un ton de voix approprié et naturel invite à 1'enthousiasme et à la bonne interprétation des détails que l'orateur entend dégager du cadre de son sujet.

 

La variété et l'accentuation

La caractéristique la plus essentielle d'une causerie repose dans le talent dont dispose l'orateur pour diversifier la structure de ses phrases et l'emploi de son vocabulaire. C'est une excellente habitude de mettre de l'emphase sur un mot-clé ou sur une phrase-maîtresse. Ces mots-clés ou idées-maîtresses peuvent être aisément mis en relief par le truchement des moyens suivants:

 

 

Ce qui est important ici, c'est que le conférencier admette la nécessité de créer des variantes dans ses expressions ainsi que de l'emphase sur les points capitaux. Lorsque ces normes sont appliquées, il est plutôt facile de réussir un discours efficace.

 

 

Le diapason, l'énonciation, la prononciation et l'articulation

Quoique tous ces points soient très importants, ils le sont moins en face de la plupart des audiences à moins que la déficience d'un de ces points soit telle qu'il devient une source de distractions. Naturellement, la prononciation est importante parce que l'auditoire peut être déconcerté par des idées émises d'une façon peu nette. Une articulation soignée aidera quelquefois à rendre plus explicite un groupe de mots ou la structure d'une phrase complexe. Le conférencier doit être au courant de ses faiblesses et dès lors chercher à les combattre.

 


L'organisation du discours

La troisième marque dominante dans une allocution est l'élaboration du discours qui est essentiellement le processus direct du développement des idées dont voici les étapes:

 

Décidez de l'objectif

Toute présentation doit avoir un objectif clair, précis et compréhensible. Demandez-vous à vous-même: Quel est l'objet de cette causerie? Quels résultats suis-je en droit d'en attendre? Qu'est-ce que je veux que mes auditeurs comprennent, admettent ou rejettent? Les réponses à ces questions doivent orienter le conférencier vers la chose précise pour laquelle le débat est engagé. Si vous réussissez à énoncer ces réponses simplement, clairement et sans équivoque, l'ensemble devrait produire l'effet voulu chez l'audience.

 

Préparez un plan de votre causerie

Quand l'objectif a été nettement déterminé, votre plan vous aidera à atteindre le résultat visé. Sa préparation se subdivise en trois parties:

 

 

L'introduction

L'introduction occupe deux fonctions: la première est de "briser la glace" . C'est le moment d'accaparer l'attention des auditeurs et de leur permettre de s'habituer à votre voix, à son volume, à votre rythme d'élocution, et au fil de votre pensée. La seconde fonction consiste à présenter le sujet de votre texte.

 

Le corps

C'est la section la plus longue de la présentation. C'est le moment où vous devez décider comment construire votre causerie, quelles idées ou types d'informations vous désirez y incorporer et dans quel ordre vous allez procéder. Numérotez ces points 1, 2, 3 et, pour chacun, rassemblez les arguments à l'appui. Faites-en liste dans votre plan.

 

La conclusion

Chaque discours doit se terminer à un moment ou à un autre et c'est une très bonne idée de décider ici comment vous le conclurez. Comme dans l'introduction, deux fonctions sont réservées à la conclusion. La première est de résumer les données, répéter l'objectif, ou de préciser les résultats que vous souhaitez voir se réaliser à la suite de votre énoncé. La seconde est de prévoir quels mots traduiront fidèlement le pourquoi de votre conférence. Un simple "merci" peut clore, mais quelques mots plus particulièrement choisis sont à recommander.

 

Une fois terminé, votre plan devrait contenir à peu près ceci:

 

 

Objectif

Votre objectif brièvement énoncé.

 

 

Introduction

 

Corps

Idée-mère 1 - première partie du discours

 

Idée-mère 2 - seconde partie du discours

 

Idée-mère 3 - troisième partie du discours

 

 

Conclusion


Les aides visuels à être employés

Les aides visuels sont ces "trucs" qui facilitent les rapprochements ou mettent en valeur ce que les assistants viennent d'apprendre par des moyens auditifs. Lorsque c'est possible, le conférencier devrait utiliser les méthodes (et non pas des méthodes) qui permettent à l'auditoire d'assimiler les informations qu'il cherche à leur inculquer. Si un orateur voulait démontrer une parité entre divers niveaux d'emploi, il le pourrait verbalement. Cependant, si le démonstrateur présente sur l'écran un graphique qui expose clairement les relations entre ces différents niveaux d'emploi et les années, ceci permet aux spectateurs de voir aussi bien que d'entendre. Ils en saisiront et retiendront plus aisément la signification.

Il est essentiel toutefois que les moyens visuels soient bien appropriés. Ils obéiront à la nécessité de renforcer la compréhension de l'audience. Une diapositive, un tableau ou un graphique qui est trop compliqué, sert purement et simplement à distraire l'auditoire. Par contre, lorsque adéquatement utilisés, les moyens visuels rendent la présentation plus colorée, plus compréhensible et plus efficace.

 

Les aides visuels sont très nombreux et également faciles d'utilisation; les suivants sont loin de former une liste complète, mais avec un peu d'imagination, ils peuvent se révéler très utiles:

 

 

 

Quelques mots de mise en garde

 


Liste de points à suivre pour la présentation d'une causerie

 

Planification de la présentation

 

Recueillir les données

Définir l'objectif

Préparer un plan

Décider des aides visuels

 

Faire une première esquisse

 

Préparer un plan final (si le temps le permet)

 

Répétition

 

Eléments de réussite

Après le discours

Discutez votre sujet avec vos associés ou le président d'assemblée. Notez les erreurs d'élocution ou de diction. Notez les endroits où il faudra faire mieux la prochaine fois.

 

 

Le moment des questions

 

Si vous êtes le président

Si vous êtes le conférencier, dirigez vous-même la marche des questions

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